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Le prix Krospenfüger

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Le Palmier nominé pour le prix Krospenfüger !

Rappel historique.

Martha-Lucette Krospenfüger, veuve du regretté Sigmund-Marcel Krospenfüger († 2003), héritière des richesses de son époux, consacre une grande partie de sa fortune --qui avait été estimée à plus de 7,5 milliards de Lires Turques* lors de l’arrêt des son activité-- à l’attribution de récompenses, notamment dans le domaine littéraire.
Rappelons que Sigmund-Marcel Krospenfüger fut le créateur de la compagnie de tapis volant qui devait relier Izmir à Reggio de Calabre, sans escale, dès 1946.
Hélas, le prototype disparut en méditerranée lors des essais en juin 1947. On soupçonna alors les Soviétiques d’avoir saboté le modèle de présérie en remplaçant subrepticement la laine d’origine par de la viscose de mauvaise qualité importée de l’Oural. Hélas, l’enquête ne put aboutir et, faute de preuves, Sigmund-Marcel Krospenfüger dut se rabattre sur la vente aux Chinois de papier carbone lyophilisé, commerce florissant à l’époque, et qui fut à l’origine de sa fortune.
À sa disparition, il fit promettre à son épouse de consacrer chaque année un ouvrage littéraire remarquable par la remise d’un prix qui porte donc désormais son nom, en souvenir du grand mécène.
Cette année, « Le Palmier » a retenu l’attention d’un jury, et a été nominé pour concourir. Le jury sera composé exclusivement d’écrivains de grande probité, triés sur le volet, et dont l’impartialité ne pourrait être mise en doute.
Souhaitons bonne chance à cette oeuvre d'une grande qualité, et nous ne manquerons pas de vous tenir au courant dans les jours qui viennent du résultat de ce prix très convoité dans le domaine littéraire. Croisons les doix doigts !!

Voir sa biographie complète ici.

* soit près de 2.200 €

 

Et toutes ces choses là...

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Je viens de faire une expérience enrichissante.
Je me suis inscrit sur l’un des réseaux sociaux les plus connus.
Jusqu’à présent, je vivais retiré du monde, isolé d’une société en effervescence, ignorant tout des captivantes péripéties de la famille Kardashian, et n’ayant pas vu le dernier clip à la mode montrant un petit chat qui joue de la cornemuse. Autant dire que j’étais pratiquement devenu inculte, seul, isolé dans mon village perdu.
Me voilà donc virtuellement connecté à un potentiel de dizaines de millions d’amis. Pas plus, car je ne souhaite pas discuter dans une langue que je maitrise mal, comme le Mandarin, le Bengali ou le Russe, voir même l’Italien ou encore l’Anglais.
Je vais donc me contenter, pour commencer, de quelques millions d’amis parlant plus ou moins bien ma langue. Jusqu’à présent, je comptais mes amis sur les doigts d’une main. Je préférais cela, car au cas où il me viendrait à devenir manchot, je pourrais, malgré tout, toujours compter sur mes amis.
Mais revenons à ce réseau social dont me voilà maintenant membre, et aux millions d’amis qui n’attendent qu’un signe de ma part pour se manifester et venir me congratuler virtuellement pour la bonne décision que j’ai prise.
Alors, voyons... Je vois un cadre vide qui m’indique « écrivez quelque chose. »
Bien, je m’exécute, et après avoir soigneusement placé le curseur dans le cadre en question, en m’appliquant j’assouvis le désir de mon interlocuteur virtuel en tapant « Quelque chose », suivi d’un habile retour chariot, afin de valider l’écrit.
Et là, stupeur ! Rien ne se passe. J’ai beau attendre et attendre encore, rien ! Je croyais pourtant avoir répondu à la demande correctement... Je replace alors le curseur dans le même cadre, réapparu aussitôt, et j’enchaîne : « Faisant suite à votre demande, j’ai écrit quelque chose, et rien ne se passe ! Aurais-je gagné quelque chose ? Un petit cadeau de bienvenue, par exemple, m’aurait semblé de bon aloi. Enfin, quelque chose pour marquer le coup. Un petit rien, mais quelque chose quand même. »
Toujours pas de réponse !
Alors, là, je m’insurge. Voilà que je fais l’effort, moi, devenu récemment écrivain, d’écrire quelque chose, gratuitement, chose rare puisque je dois maintenant vivre de mon nouveau métier, ce qui n’est pas chose facile. En échange, j’espérais donc une petite chose, même une chose futile, une chose banale, c’eut été la moindre des choses ! Mais, chose curieuse, regardons les choses en face : sans vouloir envenimer les choses, force est de reconnaître que l’interlocuteur doit avoir autre chose à faire que de complaire aux nouveaux arrivants.
Pourtant, la première des choses à faire pour accueillir un nouvel arrivant, qui de plus écrit quelque chose gracieusement, serait de le remercier, ce qui est une chose importante sans être une chose bien compliquée, me semble-t-il ! Enfin, j’imaginais que c’était chose courante sur ce genre de site, mais je m’aperçois que les choses évoluent et que ces pratiques sont des choses du passé, sans doute.
Eh bien il faut savoir dire les choses, et je dis que les choses doivent changer ! Réagissons ! Prenons les choses en mains !
Ma vision des choses est toute autre, et si l’on veut faire bouger les choses, il y a un tas de choses à améliorer, surtout en communication qui devrait être la chose la mieux partagée.
J’aurais, sur le sujet, encore bien des choses à raconter, mais je ne veux pas répéter tout le temps la même chose, alors parlons d’autre chose. De choses positives ! Des choses de l’esprit. Et de l’esprit, il y en a dans Le Palmier, qui cependant ne prend pas les choses trop au sérieux.
Dès lors, ne pensez qu’à une chose : se procurer Le Palmier.
Et retenez bien une chose : il est en vente sur ce site !
Voilà une bonne chose de faite.

Conseils voyages

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S’il est de notoriété publique que tous les chemins mènent à Rome, selon Harry Kissinger “ tous les chemins mènent nulle part pour ceux qui ne savent pas où ils vont ”.
Et nombreux sont ceux, aujourd’hui, qui ne savent pas où ils vont !
Voici donc quelques conseils, en 10 points essentiels, pour savoir où vous allez.
1/— Avant d’aller quelque part, réfléchissez bien à l’utilité de votre déplacement. N’y allez pas juste parce que c’est la mode, ou qu’un ami vous a conseillé d’y aller. Pensez aux conséquences !
2/— Choisissez une direction bien précise, et essayez de trouver quelqu’un qui y a déjà été ou qui a vu des reportages à la télé. Puisqu’il en est revenu, il pourra vous raconter, et vous verrez alors si le récit vous suffit ou si vous jugez quand même utile ce voyage. Au besoin, tentez de le convaincre de vous accompagner.
3/— Sortant de chez vous, tournez résolument à gauche, ou à droite, mais ne tergiversez pas, vos voisins pourraient le remarquer et vous dénoncer à la concierge ou au ministère du Temps libre. Évitez d’aller tout droit, vous pourriez vous faire écraser en traversant trop rapidement.
4/— On vous a sûrement déjà fait cette réflexion « Mais où allez-vous comme ça ? »
Ce qui prouve que, quel que soit l’endroit où l’on va, il ne faut pas y aller comme ça. Alors, équipez-vous : une boussole, une fusée éclairante, une radio HF, une paire de jumelles, un peu de verroterie, une canne et un chiffon blanc d’environ 75 cm au carré, et vous allez pouvoir y aller.
5/— Prévenez quand même vos amis ou voisins, et vérifiez sur une carte que vous ne devez pas traverser une étendue d’eau profonde, si vous ne savez pas nager.
6/— N’oubliez pas que vous devrez aussi en revenir !
Combien de gens avez-vous entendu dire : « Ah, ben j’en reviens pas ! » ?
Avez-vous pensé à leur poser la question : « Mais d’où ? » histoire de savoir, pour ne pas y aller à votre tour pour rien, et risquer de grosses difficultés au retour. Ayez toujours un petit calepin sur vous afin de noter les endroits d’où l’on ne revient pas. Vous marquerez ça chez vous sur une carte, cela permettra déjà d’éliminer quelques destinations à risque.
7/— Essayez de ne pas partir sur un coup de tête, remettez au lendemain, souvent la nuit porte conseil et vous déciderez peut-être alors de rester chez vous.
8/— On vous aura prévenus !
9/— Puisqu’on ne peut pas vous en empêcher, allez-y, mais renseignez-vous quand même sur les moyens de transport vous permettant de vous y rendre, les horaires, les correspondances, etc., et pensez à réserver vos billets.
10/— Enfin, si en partant vous ne savez toujours pas où vous allez, rappelez-vous cette maxime :
« Mieux vaut savoir où l’on va, sans savoir comment, que de savoir comment, sans savoir où ! ».

Résorber le chômage

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Intéressons-nous un peu au sort des piétons.

Voilà des gens qui vont et viennent, sans être vraiment obligés de respecter des règles de sécurité garantissant leur survie, au risque que l’état, responsable de leur bonne santé, perde un des derniers représentants d’une espèce en voie d’extinction, le précieux Homocrachobassinus, en français : un contribuable.

Il serait donc judicieux, par exemple, de rendre obligatoire le port du casque pour ces piétons menacés. En effet, ceux-ci se baladent souvent sur les trottoirs au long des murs des immeubles dont je sais par expérience le mauvais état (pierres dégradées, corniches et éléments d’architecture en équilibre précaire, cheminées mal entretenues…) à Paris, en tout cas ! Et comme la détérioration s’accélère alors que beaucoup n’ont plus les moyens d’entretenir sérieusement leur patrimoine, il sera bientôt moins dangereux de marcher au milieu de la chaussée que sur les trottoirs.

Pour ce faire, il serait souhaitable que le casque du piéton soit pourvu d’un gyrophare le rendant visible de loin par les usagers de ladite chaussée.

Je pense également qu’un air-bag sous forme d’un gilet élégant (et fluorescent si possible) pourrait sauver bien des vies en cas de choc.

Il faudrait aussi rendre obligatoire le contrôle de la vision du piéton par une forme de visite technique (création de 300.000 postes d’ophtalmiciens) avec apposition sur les lunettes d’une pastille prouvant que le piéton est en règle.

Il est indispensable que ce piéton puisse crier « au secours » en cas de danger, donc obligation de vocalises régulièrement faites chez un coach idoine (création de 300.000 postes là aussi).

Et combien de piétons idiots glissent sur le macadam ? Obligation d’avoir des chaussures de sécurité avec semelles antidérapantes révisées régulièrement dans un centre spécialisé. (Création de 300.000 centres agréés, avec 300.000 techniciens spécialisés et 300.000 secrétaires pour les seconder). Il faudra également créer 300.000 postes supplémentaires de contrôleurs qui devront s’assurer que tout le monde est bien en règle.

Maintenant, bien sûr, il y a la vitesse… Limitation de celle-ci à 5 km/h sur les grandes artères et 3 km/h dans les rues mal éclairées ou en pente. Un podomètre obligatoire devra équiper tous les piétons, celui-ci sera étalonné et vérifié tous les ans par le bureau des poids et mesures du pont de Sèvres. En cas de dépassement de la vitesse, une sirène se déclenchera automatiquement sur le casque du contrevenant relié directement au centre des contraventions de Rennes (dont on aura dû doubler la surface pour répondre à la demande, et embaucher 300.000 fonctionnaires supplémentaires).

Tous les accessoires nécessaires à la sécurité du piéton seront vendus dans des magasins spécialisés et fabriqués en France. Création d’usines et d’une chaîne de magasins, le tout employant environ…. Allez, 300.000 personnes.

Ajoutons un secrétaire d’État aux piétons et ça nous fait un ministre de plus.

Et voilà, on vient pratiquement de résorber le chômage !

Le postulat de la lurette

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Hommage à Marcel Gotlib

Étude du principe d’incertitude appliqué à une belle lurette.
Tout d’abord, qu’est-ce qu’une lurette ?
Eh bien, si vous voulez le savoir, enrichir votre culture, ne pas passer pour une andouille dans un diner mondain, vous trouverez la réponse dans notre almanach "Le Palmier", en vente sur le site !

A partir du 1er décembre 2016, 12 € seulement ! Une misère...

Voilà, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas !

Les expressions toutes faites

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la concierge est dans lescalier
Si vous avez du mal à vous exprimer, sachez qu’il existe des expressions toutes faites, que vous pouvez vous procurer à peu près n’importe où, et même ailleurs à ce qu’on m’a dit.
Bref, demandez à La Poste, on peut maintenant y passer son permis, ce serait bien le diable s’ils n’avaient pas des expressions toutes faites.
Pour le vérifier, faites un test : entrez au bureau de poste dont vous dépendez (ou éventuellement un autre si vous préférez garder l’anonymat), à une heure d’affluence de préférence, passez ostensiblement devant tout le monde, et adressez-vous à la guichetière sous un prétexte futile, et d’un ton péremptoire dites lui :
« Auriez-vous des timbres à 0,05 € à l’effigie de Mireille Mathieu ? »
Si la préposée, outrée et prenant les autres clients à témoin, vous répond :
« Faites la queue, comme tout le monde ! », sur un ton plutôt agressif, mais pas forcément en adéquation avec la joviale bonhomie qu’elle affichait jusque là, vous êtes renseigné : la poste dispose bien d’expressions toutes faites.
Il vous suffit alors de retourner faire la queue, suivant ainsi le conseil judicieux de l’affable postière, et d’attendre votre tour pour demander poliment un assortiment d’expressions toutes faites que vous pourrez ressortir à loisir lorsque vous serez en conversation avec votre entourage, qui sera alors ébahi par votre éloquence.

Petit conseil : veillez cependant à ce que l’expression choisie soit en corrélation avec le sujet abordé, au risque d’être incompris par un auditoire pas forcément attentif à vos propos, mais sait-on jamais...

Nouvelles mesures, prises avec humour.

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Naguère, nous utilisions les systèmes appris à l’école. Le système décimal, par exemple, était très répandu et permettait de mesurer les distances, grâce au mètre, les capacités, grâce au litre ou encore le poids, grâce au gramme.
On disposait, en outre, du kilomètre et du kilogramme, amplement suffisants pour le citoyen moyen qui ne s’éloignait guère de son domicile de plus de quelques lieues, et achetait rarement plus d’un kilo de patates à la fois pour se faire des frites. Il y avait bien la tonne, mais cela ne concernait pratiquement que les chauffeurs de poids lourds.
On pouvait aussi évaluer la valeur des choses avant d’envisager sérieusement de les acquérir, grâce au Franc, unité de mesure monétaire de notre beau pays.
Mais le ministère du Changement, cherchant à parfaire l’évolution de la race humaine, décida qu’il était grand temps de se référer à d’autres critères plus évidents pour le vulgum pecus, afin que chacun soit plus à même d’apprécier des quantités qui pourraient paraître effrayantes à une population en perte de repères, et n’ayant plus les bonnes échelles de valeurs.
Aussi, le ministre responsable des améliorations raisonnées chargea le secrétaire d’État à la Modernisation simplifiée de réformer un système devenu caduc. Celui-ci pensa que le plus simple était de faire passer les nouvelles mesures via les journaux télévisés, et autres émissions culturelles, afin d’habituer les masses à raisonner de façon plus cohérente, mieux en phase avec la civilisation, et utiliser des normes précises que notre siècle moderne impose.
Un exemple ? Eh bien, pour mesurer une surface importante, là où les mètres carrés, même dans leurs valeurs les plus respectables, comme l’hectare, ne peuvent plus parler au quidam dont le cerveau est peu habitué à être confronté aux grands espaces, on remplace par une valeur qui lui parle davantage : le stade de football.
C’est un langage très utilisé par les médias, qui savent parfaitement que pour toucher un public aujourd’hui, il faut employer un vocabulaire simple, et accessible à tous.
On ne dira donc plus : "le feu a détruit 7 hectares de bois dans les Alpes de Haute-Provence", mais "un incendie a décimé * toute une forêt sur l’équivalent de 10 stades de football dans le sud de la France".
C’est quand même plus parlant, non ?
De même, pour matérialiser les 85 millions d’Euros d’un gagnant du loto, on traduira la somme en Airbus et en Twingo pour la monnaie.
Là, le type qui regarde avec désespoir le résultat du tirage en constatant qu’il n’a pas les bons numéros peut toujours se consoler en se demandant ce qu’il aurait bien pu faire avec 2 A320 et 54 Twingo, alors qu’il peine à ranger son Scénic dans son box.
Eh oui, tiens... l’Euro ! L’Euro qui permet de moins s’alarmer de la retenue faite sur sa paye ou du montant de la TVA, des impôts ou de la facture de téléphone. Ben oui, si on paye 29,95 €, ça passe encore, mais qui aurait sorti deux billets de 100 francs pour la même prestation ?
Comme quoi, le changement, ça a du bon, surtout pour le moral...

* « décimé », parce que là aussi, si à l’origine le mot signifiait qu’on en perdait un dixième, aujourd’hui, toujours pour évoluer, on considère que décimer signifie anéantir totalement, éradiquer. Allez, hop... pas de détails, pas de quartiers, on annihile directement sans passer par la case -10 %. Objectif cataclysmique : pas de survivants. C’est mieux dans les infos, c’est plus vendeur et c’est plus simple.

 

L'Humour chez les humbles

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Dans les années 70, alors que je visitais les chantiers, j’ai pu constater que certains ouvriers avaient un bon sens de l’humour.

Par exemple, l’un d’eux, à l’éternel « Bonjour, alors… ça va ? », répondait régulièrement « Topié ! ».
Dire son nom n’avancerait pas, sauf qu'en utilisant son patronyme de 8 lettres, le bonhomme aurait pu marquer 46 points au Scrabble, ce qui est déjà un beau score.
Il n’était pas bête, loin de là. Il avait l’intelligence nécessaire et suffisante pour comprendre qu’il n’aurait sûrement pas pu mieux faire que ce qu’il faisait le mieux : son métier !
Tout simplement ! Le petit calembour quasi quotidien, et jamais renouvelé suffisait à sa joie simple d’avoir pu placer un bon mot. Il continuait alors son ouvrage en sifflotant.

Ça va... topié ! Le pire, c’est qu’il m’a fallu un certain temps pour comprendre ! Et j’avais pourtant fait des études !!

Son ouvrage, il le faisait admirablement bien, et son intelligence était dans ses mains et dans le cœur qu’il mettait à le faire. Pour le reste, il savait parfaitement s’organiser (aujourd’hui, on dirait gérer son emploi du temps, ça fait plus sérieux), il était à pied d’œuvre une heure avant celle virtuellement inscrite dans un contrat qui n’était que moral, non par souci d’économiser du papier, mais parce que le seul fait de payer quelqu’un tous les mois signifiait qu’il faisait partie de l’entreprise, et personne n’aurait eu l’idée saugrenue de rompre un engagement conclut il y avait déjà plusieurs années, avec une poignée de main.

Il ne quittait son chantier que lorsqu’il estimait qu’il n’aurait rien gagné à y rester plus longtemps, mais rarement avant l’heure convenue.
Édouard posait le papier peint comme personne.
Entre le cerveau et les savates, il y avait une mécanique bien rodée.

Savates aux pieds, il a continué son petit bonhomme de chemin jusqu’à la retraite, où il a pu s’occuper de son jardin, toujours savates aux pieds.
Et puis il a disparu, sans doute avec ses éternelles savates aux pieds, tous trois usés par le temps…

Il n’a jamais été affecté par le principe de Peter, ayant toujours été assez intelligent pour comprendre qu’il était bien dans un rôle qu’il interprétait merveilleusement, savates aux pieds, ceux-ci touchant bien par terre.
Je me suis souvent demandé si le monde ne fonctionnerait pas beaucoup mieux si chacun se contentait de ne faire que ce qu’il sait faire bien, sans plus.
Vouloir faire mieux, c’est bien, mais vouloir faire bien, c’est déjà bien, et souvent mieux. Le mieux, pour bien faire, c’est simplement de faire de son mieux.

Une source d’inspiration pour nos dirigeants qui n’avancent qu’en grandes pompes, souvent trop grandes pour eux.