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Nouvelles mesures, prises avec humour.

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Naguère, nous utilisions les systèmes appris à l’école. Le système décimal, par exemple, était très répandu et permettait de mesurer les distances, grâce au mètre, les capacités, grâce au litre ou encore le poids, grâce au gramme.
On disposait, en outre, du kilomètre et du kilogramme, amplement suffisants pour le citoyen moyen qui ne s’éloignait guère de son domicile de plus de quelques lieues, et achetait rarement plus d’un kilo de patates à la fois pour se faire des frites. Il y avait bien la tonne, mais cela ne concernait pratiquement que les chauffeurs de poids lourds.
On pouvait aussi évaluer la valeur des choses avant d’envisager sérieusement de les acquérir, grâce au Franc, unité de mesure monétaire de notre beau pays.
Mais le ministère du Changement, cherchant à parfaire l’évolution de la race humaine, décida qu’il était grand temps de se référer à d’autres critères plus évidents pour le vulgum pecus, afin que chacun soit plus à même d’apprécier des quantités qui pourraient paraître effrayantes à une population en perte de repères, et n’ayant plus les bonnes échelles de valeurs.
Aussi, le ministre responsable des améliorations raisonnées chargea le secrétaire d’État à la Modernisation simplifiée de réformer un système devenu caduc. Celui-ci pensa que le plus simple était de faire passer les nouvelles mesures via les journaux télévisés, et autres émissions culturelles, afin d’habituer les masses à raisonner de façon plus cohérente, mieux en phase avec la civilisation, et utiliser des normes précises que notre siècle moderne impose.
Un exemple ? Eh bien, pour mesurer une surface importante, là où les mètres carrés, même dans leurs valeurs les plus respectables, comme l’hectare, ne peuvent plus parler au quidam dont le cerveau est peu habitué à être confronté aux grands espaces, on remplace par une valeur qui lui parle davantage : le stade de football.
C’est un langage très utilisé par les médias, qui savent parfaitement que pour toucher un public aujourd’hui, il faut employer un vocabulaire simple, et accessible à tous.
On ne dira donc plus : "le feu a détruit 7 hectares de bois dans les Alpes de Haute-Provence", mais "un incendie a décimé * toute une forêt sur l’équivalent de 10 stades de football dans le sud de la France".
C’est quand même plus parlant, non ?
De même, pour matérialiser les 85 millions d’Euros d’un gagnant du loto, on traduira la somme en Airbus et en Twingo pour la monnaie.
Là, le type qui regarde avec désespoir le résultat du tirage en constatant qu’il n’a pas les bons numéros peut toujours se consoler en se demandant ce qu’il aurait bien pu faire avec 2 A320 et 54 Twingo, alors qu’il peine à ranger son Scénic dans son box.
Eh oui, tiens... l’Euro ! L’Euro qui permet de moins s’alarmer de la retenue faite sur sa paye ou du montant de la TVA, des impôts ou de la facture de téléphone. Ben oui, si on paye 29,95 €, ça passe encore, mais qui aurait sorti deux billets de 100 francs pour la même prestation ?
Comme quoi, le changement, ça a du bon, surtout pour le moral...

* « décimé », parce que là aussi, si à l’origine le mot signifiait qu’on en perdait un dixième, aujourd’hui, toujours pour évoluer, on considère que décimer signifie anéantir totalement, éradiquer. Allez, hop... pas de détails, pas de quartiers, on annihile directement sans passer par la case -10 %. Objectif cataclysmique : pas de survivants. C’est mieux dans les infos, c’est plus vendeur et c’est plus simple.

 

L'Humour chez les humbles

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Dans les années 70, alors que je visitais les chantiers, j’ai pu constater que certains ouvriers avaient un bon sens de l’humour.

Par exemple, l’un d’eux, à l’éternel « Bonjour, alors… ça va ? », répondait régulièrement « Topié ! ».
Dire son nom n’avancerait pas, sauf qu'en utilisant son patronyme de 8 lettres, le bonhomme aurait pu marquer 46 points au Scrabble, ce qui est déjà un beau score.
Il n’était pas bête, loin de là. Il avait l’intelligence nécessaire et suffisante pour comprendre qu’il n’aurait sûrement pas pu mieux faire que ce qu’il faisait le mieux : son métier !
Tout simplement ! Le petit calembour quasi quotidien, et jamais renouvelé suffisait à sa joie simple d’avoir pu placer un bon mot. Il continuait alors son ouvrage en sifflotant.

Ça va... topié ! Le pire, c’est qu’il m’a fallu un certain temps pour comprendre ! Et j’avais pourtant fait des études !!

Son ouvrage, il le faisait admirablement bien, et son intelligence était dans ses mains et dans le cœur qu’il mettait à le faire. Pour le reste, il savait parfaitement s’organiser (aujourd’hui, on dirait gérer son emploi du temps, ça fait plus sérieux), il était à pied d’œuvre une heure avant celle virtuellement inscrite dans un contrat qui n’était que moral, non par souci d’économiser du papier, mais parce que le seul fait de payer quelqu’un tous les mois signifiait qu’il faisait partie de l’entreprise, et personne n’aurait eu l’idée saugrenue de rompre un engagement conclut il y avait déjà plusieurs années, avec une poignée de main.

Il ne quittait son chantier que lorsqu’il estimait qu’il n’aurait rien gagné à y rester plus longtemps, mais rarement avant l’heure convenue.
Édouard posait le papier peint comme personne.
Entre le cerveau et les savates, il y avait une mécanique bien rodée.

Savates aux pieds, il a continué son petit bonhomme de chemin jusqu’à la retraite, où il a pu s’occuper de son jardin, toujours savates aux pieds.
Et puis il a disparu, sans doute avec ses éternelles savates aux pieds, tous trois usés par le temps…

Il n’a jamais été affecté par le principe de Peter, ayant toujours été assez intelligent pour comprendre qu’il était bien dans un rôle qu’il interprétait merveilleusement, savates aux pieds, ceux-ci touchant bien par terre.
Je me suis souvent demandé si le monde ne fonctionnerait pas beaucoup mieux si chacun se contentait de ne faire que ce qu’il sait faire bien, sans plus.
Vouloir faire mieux, c’est bien, mais vouloir faire bien, c’est déjà bien, et souvent mieux. Le mieux, pour bien faire, c’est simplement de faire de son mieux.

Une source d’inspiration pour nos dirigeants qui n’avancent qu’en grandes pompes, souvent trop grandes pour eux.

2ème Jour : souriez... Gibbs !

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il s'agit là du deuxième jour d'écriture de la page du blog qui m'est assigné.

Dac Gibbs

Affiche dessinée par Pierre DAC

Et non pas le 2ème jour depuis lequel le blog à été mis en service. Voilà, ce n'est pas grand chose, mais il est bon de le préciser, surtout quand on n'a rien d'autre à dire. Journée difficile. J'ai dû demander l'asile à un ami demeurant à 15 minutes de mon domicile pour 48 heures et pour raisons personnelles. Cet exil me coûte et je songe à Napoléon et aux nombreux exilés qui ont dû souffrir d'être obligés de vivre loin de chez eux.

Vivre loin de chez soi, est-ce une bonne solution pour échapper aux informations qui nous démoralisent, et à la publicité sur l'eau Rozana ? Voulant peser le pour et le contre, j'essayais une balance d´une marque renommée pour effectuer mon test, lorsque un doute m'assaillit. Ne devais-je pas utiliser 2 balances, une pour le pour et une pour le contre ?

Après cette difficile soirée et l'absorption de quelques verres de sauvignon, puis de Brouilly, je pense réfléchir avant de répondre à cette question et reporter la réponse à une date ultérieure.

En attendant, je vais me refaire une beauté...

REGRETS

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Les éléphants roses

bonne humeurJ'aurais bien voulu écrire quelque chose sur les éléphants roses.

Hélas, je m'aperçois avec un mélange de tristesse, d'horreur, de confusion, une pincée de sel et un bouquet garni, qu'une chronique a été faite à la veille de ce 14 juillet par un confrère et néanmoins ami. (voir ici :http://blog.michel-loiseau.fr/?post/Proboscidé-rose) le concept de l'éléphant rose n'était pas pour me déplaire. J'aime bien les éléphants, et le rose me va bien au teint. Mais, bon... trop tard ! Il faut dire que la personne dont à laquelle je pense... non, il faut dire : à laquelle dont je pense me référer, est beaucoup mieux que moi au fait de l'actualité, et n'ayant pas vu les répétitions du défilé du 14 juillet, l'idée ne m'est pas venue plus tôt.

Je le regrette, mais à quoi bon s'étendre sur un sujet épuisé par une meilleure plume, comme disait le regretté Henri III en tournant le page. Tournons donc la page, et remettons-nous à réfléchir sur un prochain sujet. Il n'y a plus qu'à trouver l'animal et la couleur, et hop, le tour est joué. Je pense aux otaries vertes, mais tout le monde n'ayant pas le pied marin, je ne sais pas si le thème est porteur. N'hésitez pas à donner votre avis en téléphonant au ministère de la Marine. Demandez à parlez au capitaine Grant de la part de ses enfants, coût d'un appel local (numéro vert non surtaxé)

En tout cas, cette fois, je ne me laisserai pas dépasser par les évènements, promis.

A bientôt donc pour une chronique sur un sujet nouveau et probablement d'un grand intérêt culturel, historique et peut-être culinaire.

Merci de votre attention,

Marc Hanssiel.

PS : si vous croisez le gestionnaire du site, demandez-lui comment on met un accent sur une majuscule, et comment mettre une image bien à soi afin d'illustrer une prose qui, loin d'être insipide, gagnerait à être réhaussée par un joli dessin ou une image suggestive, mais décente.image

 

 

 

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